Ce petit micro canon bon marché, peut aussi prendre le son derrière la caméra, pour un entretien à deux ou juste pour commenter ce que l’on filme.
Au rayon des canons cardioïdes, le MinBo M2 de 7Ryms (une marque du groupe Comica) est un des plus petits. Sa taille est proche de celle du Rode Videomicro, fourni comme lui avec un unique câble de type TRS. Il se destine ainsi en premier lieu aux appareils photo numériques. Pour l’utiliser avec un smartphone, il requiert un adaptateur TRS/TRRS supplémentaire (type Rode SC4). Ou de remplacer le cordon fourni par un câble Rode SC7 en veillant bien à relier la prise noire au micro, la grise au smartphone.
Dans la boîte
le 7Ryms est livré dans une mini-trousse rigide. Elle comprend un petit support suspendu, à glisser dans la griffe flash (cold-shoe) d’un appareil photo numérique ou d’un grip pour smartphone. La trousse renferme aussi deux bonnettes poilues sur lesquelles nous reviendrons. Le micro est vendu moins de 80€ et n’a pas besoin de batterie : il est fonctionnel sitôt connecté à un appareil.
Le son devant… et derrière
Le son capté est très correct, bien meilleur que celui du micro intégré d’un appareil photo ou d’un smartphone. Cependant l’absence de réglage de gain sur le micro en limite la portée à 1 m 50 du sujet, 2 m maximum dans un intérieur calme. A noter qu’il profite d’un peu plus de niveau quand il est utilisé avec un appareil photo numérique qu’avec un smartphone : sur les enregistrements effectués sur un smartphone, nous avons du régulièrement augmenter un peu le gain au montage. Mais s’il coûte 79 € -alors que le Rode VideoMicro n’en coûte que 49-, c’est que ce le 7Ryms présente un petit interrupteur sur le dessus… Et cet interrupteur permet de choisir entre son mode cardioïde par défaut et un mode bi-directionnel ! Le 7Ryms dispose en effet d’un second microphone cardioïde, à l’extrémité arrière de son « tube », qui permet de capter le son de la personne derrière la caméra qui souhaite se faire entendre sans s’embarrasser d’un cravate. L’intérêt c’est par exemple de pouvoir commenter la scène qu’on est en train de filmer. Et bien sûr de dialoguer -en étant sonorisé- avec la personne qu’on interviewe. La portée de ce micro arrière est légèrement inférieure (1m). Mais en mode bi-directionnel, le micro (frontal) principal tend à perdre un peu en niveau : il est donc utile de se rapprocher du sujet et de se reculer un peu du micro arrière qui s’avère un peu plus sensible.
Attention au vent
Deux bonnettes (dead-cat) sont fournies pour recouvrir à la fois le canon avant et le mini canon arrière. Composées d’une couche intérieure étroite en mousse enchâssée dans une housse poilue, ces bonnettes ne sont d’ailleurs guère pratique à mettre en place. On peut même douter de leur longévité tant la partie interne en mousse semble prête à se tasser. Ces bonnettes sont pourtant indispensables car le micro est particulièrement sensible au vent, aussi bien devant que derrière. D’ailleurs malheureusement, même chaussé de ses dead-cat, il capte encore trop le souffle d’un vent même moyen, et néglige clairement la voix.
A éviter en haut des falaises d’Etretat et à réserver aux « calmes blancs » ou au x prises de son en intérieur. Mais nombre de vloggers ou d’interviews sur les réseaux gagneraient en qualité avec un tel micro !
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