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BeastCam, un nouveau concurrent pour Filmic Pro

Une nouvelle application caméra pro débarque sur iOS, signée du concepteur de grips professionnels Beastgrip. BeastCam, c’est son nom, vient concurrencer les applis professionnelles du niveau de Filmic Pro.

Une appli d’accessoiriste

Qu’un fabricant d’accessoires propose une appli caméra n’est pas une nouveauté : pour tirer le meilleur parti de ses optiques, Moment propose déjà la sienne depuis un certain temps, baptisée Pro Camera by Moment. Sur le même principe, l’appli BeastCam de Beastgrip est présentée comme la compagne idéale des  compléments optiques de Beastgrip et ce autant pour faire des photos que des vidéos. Sur ce point, BeastCam surpasse Filmic Pro et Mavis, les autres applis caméra pro vedettes, destinées elles « seulement » à la vidéo. Son prix de 17€ en fait pourtant une concurrente directe de ces deux applis caméras pro. Voilà à quoi ressemble son interface :

Un tableau de bord de 747

Si certains aiment les interfaces épurées, Beastgrip n’en fait pas partie : dans BeastCam, tout ou presque est affiché à l’écran de l’appli. Je vous épargne l’énumération des réglages, et vous renvoie au descriptif que j’ai fait ci-dessus. Pour résumer, disons que la quasi totalité des fonctions de Filmic Pro sont répliquées dans BeastCam. Certaines même avec quelques petits plus. La taille réelle de l’espace de stockage disponible affiché en haut de l’écran (en Go) par exemple. Ou le focus qui affiche la distance de mise au point (en mètre). Manquent tout de même à l’appel dans BeastCam les timelapses, le mode « tout auto » pour le focus et l’expo et évidemment la possibilité de télécommander l’appli avec une autre comme Filmic Remote.

Impressions

Même si les presets font gagner du temps, pour régler tous les paramètres de BeastCam, il ne faut pas être pressé ! Clairement, BeastCam se destine davantage aux puristes, réalisateurs de fiction ou de films publicitaires, qui peuvent s’octroyer sans complexe cinq minutes pour paramétrer finement les réglages avant chaque plan. Mais pour le « run & gun » (que je traduis moi par « les tournages MoJo à l’arrache ») ce n’est clairement pas l’application la plus pratique ! Filmic Pro et même Mavis restent mieux armées pour cela avec des modes automatiques plus performants. BeastCam manque aussi un peu de réactivité. Par exemple quand on bascule de la lentille standard au télé ou à l’ultra grand angle d’un iPhone 11 Pro. Ou quand on passe d’un préréglage mémorisé à l’autre qu’il s’agisse du focus, des ISO ou de la balance des blancs. A chaque fois, il y a une latence d’une seconde. Enfin, le réticule d’expo cafouille parfois un peu générant sans raison un écran totalement surexposé. Un bug de jeunesse qui sera rapidement corrigé.

Beastgrip met le paquet

En tout cas, autant Moment était restée plutôt discrète sur son application -dont le développement de la déclinaison Android a d’ailleurs été arrêté début 2020 à cause de la fragmentation trop difficile à gèrer-, autant Beastgrip a sorti l’artillerie pour le lancement de son app. Outre les honneurs de la homepage de son site, Beastgrip s’est fendu de nombreuses pages pratiques concernant l’appli ainsi que d’une série de tutoriels pour en expliciter le fonctionnement dans les moindres détails. Du jamais vu puisque jusqu’alors, les éditeurs des applications phares du MoJo attendaient plusieurs mois avant de faire produire des vidéos de formation officielles. Les tutos de Beastgrip sont en anglais, mais la traduction automatique de YouTube fonctionne plutôt pas mal pour ce qui j’ai pu en juger sur quelques extraits. Ces vidéos sont présentées par Vadym Chalenko, le fondateur de Beastgrip… concepteur du « grip » initial dont j’avais testé un prototype aux premières heures de ce qui n’était encore qu’un petit blog du nom de videonline.info

 

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Laurent Clause

Laurent Clause

Journaliste par vocation, spécialiste des nouvelles technologies depuis la fin des années 80, je suis devenu réalisateur d'images et formateur (à la vidéo en général et à la "vidéo mobile", sur smartphone, en particulier). J'ai enseigné le MoJo à l'Ecole de Journalisme de Sciences-Po Paris et interviens avec ma société Milledix notamment à Gobelins l'Ecole de l'Image, pour Samsa, le groupe CapCom ou aux Antilles et à la Réunion pour Inzy-Learning . J'enseigne l'écriture audiovisuelle, le montage avec FCP X, Adobe Premiere Pro ou Da Vinci Resolve et bien sûr la vidéo mobile, le MoJo (mobile journalism), le tournage avec Filmic Pro, Open Camera ou autres et le montage notamment avec Adobe Rush, LumaFusion ou VN..

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