Quand la caméra avance tandis que le zoom recule, ou vice et versa, l’effet « hitchcockien » obtenu donne le vertige !
L’effet Vertigo doit son nom au film du même nom (rebaptisé « Sueurs froides » en France), dans lequel Alfred Hitchcock inaugurait un procédé qui allait devenir un classique de la prise de vue cinématographique. Dans Vertigo (1958), le personnage principal campé par James Stewart est sujet à de vraies crises de vertige, notamment en montant d’interminables escaliers délabrés.
Le principe
Pour restituer cette sensation de vertige, Alfred Hitchcock recourt à ce qu’on appelle techniquement un « travelling contrarié » : un travelling (avant ou arrière) simultanément à un travelling optique (zoom) inverse (arrière ou avant). Le mouvement recherché par le déplacement de la caméra est contrarié par un changement progressif de la focale dans le sens inverse. Si le sujet visé ne bouge quasiment pas, il subit une déformation progressive dûe au changement de focale. Tandis que le décor se transforme : il s’élargit (en cas de zoom arrière) ou se resserre (s’il s’agit d’un zoom avant). Pour le spectateur, il en résulte une sorte d’hallucination qui exprime au choix le malaise, la surprise, l’effarement du sujet filmé… et bien sûr le vertige si l’on s’en tient au décor ! Cet effet bizarre, les américains l »appellent « dolly zoom« , la « dolly » étant le nom donné au chariot de travelling.
Un travelling contrarié se réalise assez facilement avec un smartphone. En se contentant souvent de son appli caméra native. Ou en utilisant la fonction prévue à cet effet dans l’appli dédiée au pilotage d’un stabilisateur comme Dji Mimo (pour Android ou iOS) pour les Osmo Mobile.
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