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Headliner : transformer l’audio en vidéo sous-titrée

Plateforme Web étonnante, Headliner crée des vidéos à partir de fichiers audio, d’articles illustrés, et sous-titre vos vidéos à la demande… Et tout cela gratuitement pendant quelques semaines encore ! Ruez-vous donc sur headliner.app

Imaginez un outil de montage en ligne simplifié, capable à la fois d’ajouter des images prises sur le Web, des gif, des photos ou des vidéos de votre cru sur une piste audio préalablement téléversée. Mais aussi du texte animé et en couleurs à la mode « Brut ». Et même de sous-titrer automatiquement grâce à son module de reconnaissance de speech multilingue.

Bienvenue dans Headliner, outil en ligne gratuit lancé en 2018, où chacun peut créer une vidéo sans rien avoir filmé ! Le concept de base, c’était de créer des audiogrammes, autrement dit d’incruster une courbe de fréquence animée sur une image fixe pour donner un semblant de vie à un podcast audio, comme le font encore certaines radios en ligne. La fonction existe toujours dans headliner.app, avec pas mal d’options d’ailleurs (forme, couleurs, emplacement et vivacité du « wave form » sur les images). Mais depuis, le service s’est enrichi de nombreuses fonctions. Exemple ci-dessous.

Audiogramme, sous-titrage, illustration et textage
La plus pratique, à mon sens, c’est le « transcript », la reconnaissance des speeches audio pour générer des sous-titres. Jusqu’alors, pour éviter les solutions payantes type Descript.com ou SpeedScriber, il fallait passer par YouTube en postant sa vidéo, activer les sous-titres, et récupérer un fichier .srt (à incruster ailleurs quand on ne souhaitait pas héberger sa vidéo chez Google). Sur Headliner.app impossible de télécharger le fichier texte généré pour les sous-titres. Mais comme sur YouTube, il est possible de corriger celui issu de la reconnaissance -même si le résultat est plutôt pertinent- d’ajuster le timecode de chaque cellule, de n’incruster que certains passages, et bien sûr de personnaliser la typo (police, taille, couleur, emplacement…)

Plusieurs pistes pour ajouter textes et média sur l’audio

Une fois l’audio téléversé (uploadé) et le texte transcrit, on découvre une timeline multipistes. Au dessus de l’audio (en rose), on peut ajouter des médias (photos, gif, vidéos) en vert et des textes en bleu. Les png sont automatiquement rendus transparents, et les textes, sans bénéficier de toutes les options typo de vrais logiciels graphiques, profitent quand même de styles et d’animation prêts à l’emploi. De quoi reproduire le look des vidéos de « Brut », créer facilement un Meme ou une story Snapchat ou Instagram. Headliner propose en effet des templates pour ces différents « formats ». Et au moment de l’export, on a le choix entre les formats 16:9, 9:16 et 1:1 avant de télécharger sa vidéo sur son ordinateur, d’en partager l’URL, de la sauvegarder sur son Drive google ou sa Dropbox, ou de la mettre en ligne directement sur Twitter.

Des reproches, toujours des reproches
Bien sûr, tout n’est pas parfait. L’interface, pratique, n’est pas aussi bien conçue que celle d’un vrai outil de montage. Impossible de transférer un média ou un texte d’une piste à l’autre, de recadrer comme on le voudrait certaines images téléversées, ou encore simplement d’ajouter un fond de couleur en arrière plan pour créer un écran de titre ou un générique simple. Et même de poster sa vidéo directement su FaceBook, YouTube, Instagram ou autre. Sans doute parce que la plupart de ces fonctions seront au menu de la version pro du service, proposée dès le 30 avril prochain…

« Free » depuis son lancement il y a quinze mois, headliner.app devient « fremium » avec un modèle payant dans quelques semaines. Gratuitement, il sera toujours possible de produire une dizaine de vidéos par mois (au delà elles porteront le la marque du site en filigrane) et de payer au coup-par-coup pour profiter de telle ou telle fonction pro. En vous abonnant à la version « pro » (pour 130$/an), vous pourrez produire 30 vidéos par mois sans watermark en profitant d’images et de vidéos libres de droit (celles du fond Getty notamment), utiliser vos propres polices True type, incruster vos propres filigrane… Les gros producteurs -les pure players et médias- se verront eux proposés des tarifs négociés.

Laurent Clause

Laurent Clause

Journaliste par vocation, spécialiste des nouvelles technologies depuis la fin des années 80, je suis devenu réalisateur d'images et formateur (à la vidéo en général et à la "vidéo mobile", sur smartphone, en particulier). J'ai enseigné le MoJo à l'Ecole de Journalisme de Sciences-Po Paris et interviens avec ma société Milledix notamment à Gobelins l'Ecole de l'Image, pour Samsa, le groupe CapCom ou aux Antilles et à la Réunion pour Inzy-Learning . J'enseigne l'écriture audiovisuelle, le montage avec FCP X, Adobe Premiere Pro ou Da Vinci Resolve et bien sûr la vidéo mobile, le MoJo (mobile journalism), le tournage avec Filmic Pro, Open Camera ou autres et le montage notamment avec Adobe Rush, LumaFusion ou VN..

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