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Nouveaux gimbals : Feiyu Tech refait sa gamme

Dans la catégorie gimbal, la vedette c’est le Dji Osmo Mobile qu’on trouve maintenant en version « Silver » et en dessous de la barre psychologique des 300 €. Son nouveau challenger, c’est le Zhiyun Smooth III tout aussi stable, plus léger et avec un pas de vis à la base de sa poignée pour réaliser des travellings latéraux avec un trépied. Mais Feiyu Tech s’apprête à lancer plusieurs nouveaux modèles…

Concurrent de Dji, et autre grand spécialiste des stabilisateurs, Feyiu Tech s’était fait remarquer fin 2015 avec son G4 Pro distribué en exclusivité sur l’Apple Store en ligne, avant même que le Dji Osmo Mobile n’y fasse son entrée. J’ai utilisé un temps ce G4 Pro avant de jeter mon dévolu sur le SPG Plus, le modèle à double poignées du même constructeur, vendu sur l’Apple Store lui aussi à ses débuts près de 350 €, et qu’on trouve maintenant à moins de 250 €. Pourquoi les prix baissent-ils si vite ? Parce que les gimbals sont de plus en plus prisés du grand public, que les fabricants en font de véritables gammes qu’ils commencent à « marketer » pour différents segments de clientèles.

Ainsi, en marge de ses gros stabilisateurs pour DSLR et de ceux réservés aux Go Pro, Feiyu propose 4 modèles pour les smartphones disponible en France prochainement : exit le G4 Pro (réservé aux iPhones), place à 3 nouveaux modèles 3 axes en plus du double poignées : les Vimble C, SPG et SPG Live.

Destiné aux plus jeunes ainsi qu’à  une clientèle féminine (d’où sa couleur blanche ou noire au choix) le Vimble C est le modèle d’entrée de gamme (139 $ sur le site du fabricant). En métal et plastique (420 g sans smartphone), compact avec une poignée ergonomique et bien sûr un mini joystick, il s’adapte à la plupart de smartphones (tous les iPhones, Samsung Galaxy Note 5, S7 et tous les modèles de mêmes formats) et stabilise en mode paysage, mais aussi en mode portrait. Avec l’appli Feiyu On, il fait du suivi de visage et permet de programmer des timelapses en mouvement. Bon point : sous sa poignée, un pas de vis pour le fixer, sur un trépied par exemple.

En métal léger (350 g), la forme du SPG reprend celle du G4Pro et ses possibilités sont bien supérieures à celles du Vimble C. D’où son prix aux alentours de 285 $. D’abord, il profite aussi d’un système de poids ajustable qui lui permet de stabiliser aussi un smartphone équipé d’optiques complémentaires. Sa batterie tiendrait également 8h en action (contre 5h pour le Vimble C) et quand il est connecté en Bluetooth au smartphone, il est possible de piloter l’appli caméra propriétaire Feiyu On directement depuis son joystick.

Le SPG Live est, lui, un peu mystérieux car le site du fabricant est confus. Le modèle ressemble étrangement à celui du SPG mais avec 5 g de plus (355 g) et un capteur spécifique supplémentaire qui le ferait basculer automatiquement en mode portrait une fois incliné vers l’avant. Une fonction prisée pour les « live » vertical mais qui ne justifiait pas, d’après moi, un gimbal spécifique. Cette particularité du vertical apparaît aussi curieusement dans les caractéristiques du SPG. A éclaircir rapidement puisqu’il semblerait que Feiyu soit en train d’organiser officiellement la distribution decses produirs sur des sites de e-commerce français…

Reste un problème majeur sur l’ensemble de ces modèles : l’accès au connecteur Lightning, USB-C ou micro USB du smartphone est impossible  puisque l’appareil est plaqué contre l’axe de tilt (haut/bas) du stabilisateur. Ce qui interdit d’y brancher quoi que ce soit. A moins d’avoir un smartphone doté d’une prise mini-jack TRRS, il est donc théoriquement impossible de brancher un microphone USB sur un Android ou n’importe quel micro sur un iPhone 7. Certains diront qu’il suffit de décaler légèrement le smartphone vers la gauche et de modifier le contrepoids… Cela relève du bricolage à mes yeux, et il serait temps que les concepteurs de gimbals réfléchissent à une solution digne de ce nom pour ce problème de pros !

Laurent Clause

Laurent Clause

Journaliste par vocation, spécialiste des nouvelles technologies depuis la fin des années 80, je suis devenu réalisateur d'images et formateur (à la vidéo en général et à la "vidéo mobile", sur smartphone, en particulier). J'ai enseigné le MoJo à l'Ecole de Journalisme de Sciences-Po Paris et interviens avec ma société Milledix notamment à Gobelins l'Ecole de l'Image, pour Samsa, le groupe CapCom ou aux Antilles et à la Réunion pour Inzy-Learning . J'enseigne l'écriture audiovisuelle, le montage avec FCP X, Adobe Premiere Pro ou Da Vinci Resolve et bien sûr la vidéo mobile, le MoJo (mobile journalism), le tournage avec Filmic Pro, Open Camera ou autres et le montage notamment avec Adobe Rush, LumaFusion ou VN..

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