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A quoi sert un « slider » ?

Dans un film, il y a forcément du mouvement. Soit avec des plans en mouvement (traveling, panoramiques…), soit avec des plans fixes dans lesquels se déroulent des actions, même très lentes ou tout juste perceptibles subtiles, mais suffisantes pour se démarquer d’une photo totalement statique. D’ailleurs lorsqu’on a que des photos à montrer dans un film, on préfère les animer (par exemple avec le fameux effet Ken Burns) pour générer un semblant d’action plutôt que de filmer quelque chose où il ne se passe strictement rien. C’est parce qu’un mouvement, même léger, est nécessaire dans les plans où il se passe peu de choses, voire rien, que l’on a recours au “slider”. Ce mini chariot permet de créer un travelling lent (le plus souvent avant, arrière ou latéral) avec la caméra qui y est fixée.

Le “slider” est particulièrement à la mode depuis quelques années. Il n’est plus un clip, une pub, ni bien sûr un long métrage, qui n’ait recours à des plans réalisés au moyen d’un slider. Les modèles les plus sophistiqués sont dotés d’un moteur assurant la parfaite régularité du mouvement. Les modèles manuels, les moins chers, demandent du calme et pas mal de pratique si l’on veut réaliser de beaux travelling sans à-coups. La preuve, ci-dessous, avec le Mobislyder de Glidetrack dont nous avons fait l’acquisition.

Vendu un peu plus de 100 € directement depuis le site de son constructeur en Ecosse, ce petit rail de traveling a été conçu tout spécialement pour les smartphones, petits appareils numériques compacts et caméra sportives type GoPro. Il s présente sous la forme d’un rail d’une vingtaine de centimètres avec un  petit chariot sur glissière sur lequel se fixe une pince/étau pour la plupart des smartphones, même de type iPhone 6 Plus, un mini bras articulé ainsi qu’un pas de vis standard pour arrimer n’importe quel grip. Le rail est terminé et soutenu par quatre petites boules caoutchoutées pour se poser à même le sol, sur une table ou même incliné contre un support (mur, arbre…). Les images promises par la publicité du constructeur donnent envie.

Mobislyder from Glidetrack on Vimeo.

En réalité, il est bien compliqué de faire glisser la caméra manuellement aussi lentement que régulièrement et surtout sans à-coups. Plutôt que de vous faire un long exposé critique sur l’utilisation du Mobislyder, nous vous conseillons de regarder la vidéo (ci-dessous) de Sébastien Raynal, vidéaste, journaliste et JRI à CNET France qui en avait fait un excellent test à sa sortie il y a deux ans… et dont nous partageons complètement les conclusions.

Pour la plupart des travellings avec smartphones, il existe heureusement une alternative, beaucoup moins onéreuse : le chariot à roulettes caoutchoutées. On en trouve quantité de modèles sur les sites chinois, avec ou sans bras magique.

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Laurent Clause

Laurent Clause

Journaliste par vocation, spécialiste des nouvelles technologies depuis la fin des années 80, je suis devenu réalisateur d'images et formateur (à la vidéo en général et à la "vidéo mobile", sur smartphone, en particulier). J'ai enseigné le MoJo à l'Ecole de Journalisme de Sciences-Po Paris et interviens avec ma société Milledix notamment à Gobelins l'Ecole de l'Image, pour Samsa, le groupe CapCom ou aux Antilles et à la Réunion pour Inzy-Learning . J'enseigne l'écriture audiovisuelle, le montage avec FCP X, Adobe Premiere Pro ou Da Vinci Resolve et bien sûr la vidéo mobile, le MoJo (mobile journalism), le tournage avec Filmic Pro, Open Camera ou autres et le montage notamment avec Adobe Rush, LumaFusion ou VN..

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